Les meilleurs livres de la Rentrée littéraire de Septembre 2024 sur NetGalley !

Nous remercions tous les libraires et bibliothécaires qui continuent à nous soutenir dans cette aventure et qui ont voté pour leurs coups de cœur de la Rentrée littéraire.

Traverser les montagnes, et venir naître ici
de Marie Pavlenko

Astrid a tout perdu. À quarante ans, plus rien ne la retient, alors elle part. Elle achète sans l’avoir visitée une maison isolée dans la région montagneuse et sauvage du Mercantour. Parmi ses bagages, un carton marqué d’une croix rouge, ce qu’il lui reste de sa vie passée.
Soraya a tout laissé derrière elle. Sa Syrie natale, sa famille, ses amis, son insouciance. Elle traverse la montagne pour rejoindre la frontière française en se cachant de la police. Dans son ventre, une vie qu’elle déteste grandit.

« Le texte est superbe, touchant et terriblement d’actualité. On s’attache très vite aux personnages qui habitent ce roman. Malgré la tristesse du propos, l’espoir est là. L’humanité jaillit aux pieds des montagnes, là où elle semblait avoir disparue pour toujours. Magistral. » (Nicolas – Libraire)

Jacaranda de Gaël Faye

Quels secrets cache l’ombre du jacaranda, l’arbre fétiche de Stella ? Il faudra à son ami Milan des années pour le découvrir. Des années pour percer les silences du Rwanda, dévasté après le génocide des Tutsi. En rendant leur parole aux disparus, les jeunes gens échapperont à la solitude. Et trouveront la paix près des rivages magnifiques du lac Kivu.
Sur quatre générations, avec sa douceur unique, Gaël Faye nous raconte l’histoire terrible d’un pays qui s’essaie malgré tout au dialogue et au pardon. Comme un arbre se dresse entre ténèbres et lumière, Jacaranda célèbre l’humanité, paradoxale, aimante, vivante.

« Avec Jacaranda, Gaël Faye signe un magnifique livre sur la transmission, le pardon et la recherche de soi. Voilà un roman puissant, nécessaire, qui se lit d’une traite et dont la lecture laisse des traces une fois la dernière page refermée. » (Fanny – Libraire)

La Petite Bonne de Léonor de Bérénice Pichat

Domestique au service des bourgeois, elle est travailleuse, courageuse, dévouée. Mais ce week-end-là, elle redoute de se rendre chez les Daniel. Exceptionnellement, Madame a accepté d’aller prendre l’air à la campagne. Alors la petite bonne devra rester seule avec Monsieur, un ancien pianiste accablé d’amertume, gueule cassée de la bataille de la Somme. Il faudra cohabiter, le laver, le nourrir. Mais Monsieur a un autre projet en tête. Un plan irrévocable, sidérant. Et si elle acceptait ? Et si elle le défiait ? Et s’ils se surprenaient ?

« L’ensemble est une œuvre sensible, pleine de pudeur et d’humanité, magnifiquement construite jusque dans ses détails visuels. La fin, à la fois surprenante et cohérente, achève de faire de La Petite Bonne un roman qui résonne longtemps après sa lecture, un petit trésor à découvrir absolument. » (Florence – Libraire)

A l’ombre de Winnicott de Ludovic Manchette et Christian Niemiec

Sussex, Angleterre, 1934. Alors qu’ils viennent d’emménager dans le manoir de Winnicott Hall, Archibald et Lucille Montgomery confient à Viviane Lombard, une Française à l’attitude et au franc-parler peu ordinaires, l’éducation de George, leur jeune fils aveugle. Tandis que la préceptrice et l’enfant apprennent à s’apprivoiser, un doute s’instille peu à peu chez eux comme chez tous les habitants de la vaste demeure, maîtres des lieux et personnel confondus : une présence invisible ne rôderait-elle pas entre les murs de la vieille bâtisse ?

« Un roman plein de suspense où l’on s’attache follement à toute cette galerie de personnages fantasques menés par des sentiments d’amour. Une lecture plaisante et divertissante. » (Annabelle – Bibliothécaire)

Les Deux visages du monde de David Joy

Après quelques années passées à Atlanta, Toya Gardner, une jeune artiste afro-américaine, revient dans la petite ville des montagnes de Caroline du Nord d’où sa famille est originaire. Déterminée à dénoncer l’histoire esclavagiste de la région, elle ne tarde pas à s’y livrer à quelques actions d’éclat, provoquant de violentes tensions dans la communauté. Au même moment, Ernie, un policier du comté, arrête un mystérieux voyageur qui se révèle être un suprémaciste blanc. Celui-ci a en sa possession un carnet dans lequel figurent les noms de notables de la région. Bien décidé à creuser l’affaire, Ernie se heurte à sa hiérarchie. Quelques semaines plus tard, deux crimes viennent endeuiller la région. Chacun va alors devoir faire face à des secrets enfouis depuis trop longtemps, à des mensonges entretenus parfois depuis plusieurs générations.

« David Joy nous livre un roman qui se lit d’une traite, mais qui marque longtemps l’esprit, tant par les émotions intenses qu’il déclenche que par les questions qu’il pose. Ce roman magistral est en effet également un choc salutaire pour s’interroger sur ses propres représentations et ses propres privilèges… » (Yannick – Bibliothécaire)

L’Affranchie de Claudia Cravens

Bridget a de l’esprit, une forte personnalité et un vrai sens de la débrouille. Mais elle n’a ni parents, ni argent, ni perspectives d’avenir. Alors quand sa flamboyante chevelure rousse attire l’œil des patronnes du Buffalo Queen, le seul bordel de la ville tenu par des femmes, Bridget accepte sans hésiter de travailler pour elles. Dans l’atmosphère chaleureuse et agitée de la maison, la jeune femme trouve ce qu’elle n’a jamais eu : le gîte et le couvert, un foyer, des amis et une famille. Par-dessus tout, au fil de ses rencontres et de ses expériences, elle s’éveille à son propre désir. Mais le danger rôde, et quand il arrive aux portes du Buffalo Queen, Bridget est propulsée au cœur de la tourmente. Déchirée entre ses passions et son sens de la loyauté, qui choisira-t-elle de devenir ?

« Un excellent roman de la rentrée littéraire, une plongée réussie au cœur d’un Far West sans pitié mais avec une forme de solidarité. Excellent travail de traduction et d’écriture. L’argot omniprésent mais tout à fait compréhensible nous entraîne dans l’atmosphère suffocante, ou au contraire glaciale, de cette contrée inhospitalière. » (Caroline – Libraire)

Danse avec tes chaînes de Anaëlle Jonah

Ils s’appellent Michel, Patricia, Marie-Thérèse et Joseph. Arrachés brutalement à la douceur de l’enfance, les voici loin de chez eux, désemparés. Ils ont froid. Un adulte plein de sérieux leur avait parlé de Notre-Dame de Paris, mais très vite ils se retrouvent en pleine campagne, dans une ferme. Le même adulte avait aussi parlé d’école, cependant il s’agira surtout de soigner les bêtes, entretenir la maison, faire le ménage. Est-ce une nouvelle forme d’esclavage ? Qui a permis cela dans cette glorieuse République française dont on leur a naguère chanté les vertus ? Il n’est pas temps pour eux de chercher des réponses à ces questions. Il faut vivre. Tenir bon. Jusqu’à ce qu’un jour l’opportunité se présente de forger leur destin.

« L’autrice, également poétesse et journalise, insère habilement des extraits de poésie qui viennent ponctuer le texte et renforcer l’impression de maillage serré entre fiction et faits réels. » (Véronique. P – Bibliothécaire)

Pages volées de Alexandra Koszelyk

Les parents d’Alexandra meurent dans un accident de voiture alors qu’elle n’a que huit ans. Elle est recueillie avec son frère par sa tante. Tandis qu’elle grandit entre premiers amours et amitiés adolescentes, un immense vide demeure en elle.
Qui est-elle ? L’orpheline ? L’Ukrainienne ? La jeune fille qui aime les histoires ?
Vingt ans plus tard, alors qu’elle revient en Normandie, elle entreprend une enquête sur ce qui a permis sa survie : la langue, la littérature et l’écriture.

« Son récit est très beau, sa langue travaillée, son besoin de comprendre, d’expliquer, pressant. Je l’ai lu par petites touches, en savourant. Il faut quelques secondes pour percuter une vie, et des milliers de mots pour tenter de l’apaiser ensuite. » (Véronique. L – Bibliothécaire)

Long Island de Colm Tóibín

Tout bascule lorsqu’un inconnu à l’accent irlandais frappe à la porte d’Eilis Lacey. Après vingt ans de mariage, Tony et elle profitent du confort offert par les années 1970 aux familles américaines. Installés à Long Island, ils ont deux enfants, bientôt adultes, et mènent une vie tranquille où les seuls tracas proviennent de l’oppressante belle-famille italienne d’Eilis. Mais en apprenant au seuil de sa maison que Tony l’a trompée et qu’une autre femme attend un enfant de lui, ce bonheur patiemment construit vole en éclats. Sans promesse de retour, elle part en Irlande, à Enniscorthy. Rien n’a changé dans sa ville natale, ce monde clos où, de générations en générations, tout se sait sur tout le monde. Alors qu’il a repris le pub familial, même Jim Farrell est resté tel qu’il était vingt ans plus tôt, pendant l’été qu’Eilis et lui avaient passé ensemble, bien qu’elle fût déjà secrètement fiancée à Tony. La blessure du départ d’Eilis est toujours vive mais son retour ravive cet amour de jeunesse – et l’Amérique s’éloigne plus que jamais…

« Que vous ayez lu Brooklyn ou non, Long Island est un très beau roman sur le temps qui passe, les instants manqués et les sentiments jamais oubliés. L’écriture est douce, elle prend son temps pour nous raconter les personnages et nous attacher profondément à eux. » (Lucile – Libraire)

Loin de la fureur du monde de Jérôme Camut et Nathalie Hug

Alix vient d’être nommée policière municipale quand la disparition de son meilleur ami la pousse à s’aventurer seule dans la forêt primaire de la Mâchecombe. Une zone interdite qui jouit d’une sombre réputation. On raconte en effet que nombre de ceux qui s’y sont risqués n’en sont jamais revenus. Mais Alix ne craint pas la rumeur et, pour ceux qu’elle aime, elle braverait les pires dangers. Ce qu’elle ignore, c’est qu’elle s’apprête à entrer sur le territoire de John, un être sauvage et singulier qui manifeste une réelle hostilité envers les hommes…

« La plume des auteurs, fluide et immersive, m’a tenue en haleine du début à la fin. Le rythme soutenu et les descriptions des paysages pyrénéens renforcent l’atmosphère mystérieuse et inquiétante du roman. J’ai dévoré ce livre en un rien de temps, poussé par le désir de découvrir le dénouement de cette aventure hors du commun. » (Emilie – Bibliothécaire)

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Note de l’équipe éditoriale : certaines chroniques ont été éditées et ajustées pour la fluidité de l’article.

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