Tous les ans, nous sommes nombreux.ses à attendre la rentrée littéraire avec impatience pour découvrir les nouveautés et leurs auteurs.trices. Mais avec tant de belles parutions, où devons-nous commencer ? Pour vous aider à naviguer à travers les sorties de cette année, nous avons créé le Prix NetGalley de la Rentrée littéraire, et nous avons demandé à nos libraires et bibliothécaires de voter pour leurs tops 10.

C’est avec une grande fierté que nous partageons donc aujourd’hui les 10 gagnants de la première édition du Prix NetGalley, et nous remercions tous nos libraires et bibliothécaires pour avoir nominé leurs coups de cœur. Sans plus attendre, les voici :

L’enragé de Sorj Chalandon
« Le soir du 27 août 1934, cinquante-six gamins se sont révoltés et ont fait le mur. Tandis que les fuyards étaient cernés par la mer, les gendarmes offraient une pièce de vingt francs pour chaque enfant capturé. Alors, les braves gens se sont mis en chasse et ont traqué les fugitifs dans les villages, sur les plages, dans les grottes. Tous ont été capturés. Tous ? Non : aux premières lueurs de l’aube, un évadé manquait à l’appel. Je me suis glissé dans sa peau et c’est son histoire que je raconte. Celle d’un enfant battu qui me ressemble. La métamorphose d’un fauve né sans amour, d’un enragé, obligé de desserrer les poings pour saisir les mains tendues. »
« Un livre magnifique qui m’a marquée et dont je sais d’emblée que je ne risque pas de l’oublier de sitôt. Ce fut un bonheur de le découvrir ! Je le recommanderai sans hésiter à qui cherche un roman historique poignant. » (Manon – Libraire)

La maison aux sortilèges d’Emilia Hart
Trois femmes extraordinaires séparées par quatre siècles. Un roman captivant sur la puissance des femmes et le pouvoir de la nature.
2019. Kate fuit Londres pour se réfugier dans une maison délabrée dont elle a hérité. Avec son lierre dégringolant et son jardin envahi par les mauvaises herbes, ce havre de paix la protège de son compagnon violent. Kate sent toutefois qu’un secret s’y tapit…
1942. Alors que la Seconde Guerre mondiale fait rage, Violet est cloîtrée dans le grand domaine familial, étouffée par les conventions sociales. Elle vit avec le souvenir de sa mère, dont il ne lui reste qu’un mystérieux médaillon et une inscription étrange sur le mur de sa chambre.
1619. Altha connaît les secrets des plantes, savoir ancestral transmis de mère en fille. Nombreux sont les villageois à venir lui demander de l’aide. Pourtant, quand un fermier meurt piétiné par son troupeau, tous la pointent du doigt et l’accusent de sorcellerie.
« Certains livres sont si captivants qu’on souhaiterait qu’ils perdurent, et celui-ci fait partie de cette catégorie. Cette lecture continue de résonner bien après avoir refermé le livre, laissant une empreinte durable dans l’esprit du lecteur. » (Marie Claire – Bibliothécaire)

Le grand feu de Léonor de Récondo
Le grand feu, c’est celui de l’amour qui foudroie Ilaria à l’aube de ses quinze ans, abattant les murs qui l’ont à la fois protégée et enfermée, l’éloignant des tendresses connues jusqu’alors. C’est surtout celui qui mêle le désir charnel à la musique si étroitement dans son cœur qu’elle les confond et s’y perd.
Le murmure de Venise et sa beauté sont un écrin à la quête de la jeune fille : éprouver l’amour et s’élever par la musique, comme un grand feu.
« Un texte merveilleux, romanesque sans excès, écrit avec beaucoup de beauté. Une roman qui ne peut s’oublier. » (Angélique – Libraire)

Demain, et demain, et demain de Gabrielle Zevin
Par un froid après-midi de décembre, Sam repère Sadie sur le quai du métro parmi la foule. Ils ne se sont pas vus depuis des années, mais jamais ils n’ont oublié leur première rencontre, à l’hôpital. Sam se remettait d’un accident, Sadie venait voir sa sœur malade, et ces deux enfants passionnés de jeux vidéo se sont mis à refaire le monde.
À présent étudiants, c’est un univers virtuel que les deux amis vont inventer et qui va les propulser au sommet : leur première création, Ichigo, est un blockbuster. Du jour au lendemain, ils deviennent des stars. Ils n’ont pas encore vingt-cinq ans et ils sont brillants, riches et célèbres. Mais le succès n’empêchera pas le piège de l’ambition et de la jalousie de se refermer sur eux…
Un roman éblouissant qui interroge les notions d’identité, d’échec, de seconde chance et par-dessus tout notre besoin désespéré d’aimer et d’être aimé.
« Un roman passionnant sur la création mais aussi l’amitié et le fait de devenir adulte. On ne le lâche pas avant la dernière lignes. » (Marie – Bibliothécaire)

L’affaire Circé d’Adrien Tomas
Le monde du Voile n’est jamais en paix. La preuve : le lieutenant de police Tia Morcese rentre à peine de vacances qu’un attentat est reporté à Belleville, le quartier des fées. Lorsqu’un second incendie se déclare, visant la communauté des mages, Tia doit se rendre à l’évidence. Le Voile est au bord de l’implosion, et c’est un nouvel adversaire qui tire les ficelles de ce désastre.
Alors qu’elle se rend de toute urgence à Lille, pour y alerter les maisons sorcières de France, sa jeune sœur Mona mène ses propres recherches.
Que veut dire ce seul indice dont elles disposent : » Circé agonisante » ?
Les sœurs Morcese pourront-elles résoudre cette affaire avant que le Voile ne s’embrase ?
« Un délicieux et épique roman Fantasy qui se déguste à n’importe quel âge. » (Julia – Libraire)

Le Portrait de mariage de Maggie O’Farrell
C’est un grand jour à Ferrare. On y célèbre les noces du duc Alfonso et de Lucrèce de Médicis. La fête est extravagante et la foule n’a d’yeux que pour le couple. La mariée a quinze ans. Rien ne l’avait préparée à ce rôle. Elle n’était que la troisième fille du grand duc de Toscane, la discrète, la sensible, celle dont ses parents ne savaient que faire. Mais le décès soudain de sœur aînée a changé son histoire. La fête est finie, Lucrèce est seule dans un palais immense et froid. Seule face aux intrigues de la cour. Seule face à cet homme aussi charismatique que terrifiant qu’est son mari. Et tandis que Lucrèce pose pour le portrait de mariage qui figera son image pour l’éternité, elle voit se dessiner ce que l’on attend d’elle : donner vie à un héritier. Son propre destin en dépend…
« Maggie O Farrell nous dépeint avec une grande finesse le portrait d’une jeune femme attachante mais aussi celui de l’Italie du XVIe siècle, la vie à la cour et ses intrigues. Une écriture somptueuse où chaque mot compte. » (Sarah – Bibliothécaire)

Les parts oubliées de Charmaine Wilkerson
« B&B, il y a un petit gâteau noir dans le congélateur pour vous. Ne le jetez pas. Je veux que vous vous asseyiez ensemble et que vous partagiez ce gâteau. Vous saurez quand le moment sera venu. Je vous aime, Ma. »
Ce sont les dernières volontés de la mère de Byron et Benny. Avec le gâteau, elle a laissé un enregistrement audio réalisé avant sa mort. Elle y livre l’histoire d’une jeune nageuse venue d’une île des Caraïbes, forcée de quitter son pays natal après avoir été accusée de meurtre. Alors que son récit se développe, le frère et la soeur découvrent les multiples strates du secret qui entoure leur arbre généalogique et les conséquences sur leur vie tout entière.
Dans un voyage bouleversant qui emmène le lecteur des plages des Caraïbes au Royaume-Uni en passant par l’Italie, Charmaine Wilkerson explore ce qu’on laisse derrière soi pour survivre, l’importance de l’héritage et de la transmission, et les parts du passé que l’on soumet au silence.
« Roman vibrant et en quête d’une seconde chance. C’est une histoire touchante et émouvante dans laquelle deux enfants vont découvrir et redécouvrir la vie de leur mère qu’elle vienne de perdre. » (Gaëlle – Bibliothécaire)

La Société très secrète des sorcières extraordinaires de Sangu Mandanna
Mika Moon a toujours – enfin, presque toujours – respecté trois grandes règles. Cacher sa magie (dans les vidéos qu’elle poste en ligne, elle fait juste semblant d’être une sorcière). Faire profil bas (après tout, qu’est-ce que 14 000 abonnés ?). Et rester à l’écart des autres sorcières (sauf à l’occasion de leur sacro-sainte réunion trimestrielle). La jeune femme a donc pris l’habitude d’être seule et a même passé le plus clair de sa vie d’adulte à déménager en prenant garde de ne jamais s’attacher à qui que ce soit.
Un jour, pourtant, elle reçoit une intrigante offre d’emploi : devenir la professeure particulière de trois jeunes sorcières dans une mystérieuse propriété du Norfolk baptisée la Maison de Nulle Part. Et voilà qu’en un coup de baguette magique (et contre toutes les règles élémentaires de sorcellerie), elle se retrouve bientôt mêlée aux secrets de ses quatre hôtes, aussi excentriques qu’attentionnés.
« Un livre réconfortant et chaleureux. Une bouffé de bonheur qui se savoure de bout en bout. Tout est parfait, la trame, les personnages attachants et sympathique, les décors qui nous enveloppe de douceur. Un énorme coup de cœur. » (Marine – Libraire)

Perspective(s) de Laurent Binet
Cette fois-ci, il s’agit d’un véritable roman policier avec une énigme, un lieu clos, des indices et des conjectures. Tout part d’un crime, et l’intrigue est entièrement tendue par l’enquête et la recherche de l’assassin.
L’action se déroule à Florence, au XVIe siècle. Le vieux peintre maniériste Pontormo a été assassiné au pied des fresques auxquelles il travaillait depuis onze ans. Un tableau a été maquillé. Un crime de lèse-majesté a été commis. Vasari, l’homme à tout faire du Duc de Florence, accessoirement considéré comme l’inventeur de l’histoire de l’art et le premier à avoir employé le mot de « Renaissance », est chargé de l’enquête.
Perspective(s) est un roman épistolaire. Ce parti-pris du roman par lettres répond à une triple motivation : la volonté de donner davantage de profondeur aux personnages d’une part (creuser leurs motivations, et, selon un mot qui symbolise toute la révolution esthétique de la Renaissance, leurs perspectives), le goût de la mécanique de précision horlogère d’autre part, enfin le défi formel que constitue le croisement de deux genres a priori peu compatibles, et dont il existe peu d’exemples.
« Quel roman ! Encore une fois, Laurent Binet nous régale avec un roman éblouissant. Le style, le genre, la mise en œuvre de la narration : tout y est pour nous ramener à cette Florence du XVIe siècle, avec les Médicis et leur rivalité diverse. » (Florence – Libraire)

Big Girl de Mecca Jamilah Sullivan
Malaya, huit ans, soixante-seize kilos. Sa mère s’obstine à la traîner chaque semaine à des réunions Weight Watchers qu’elle déteste.
Partout, son corps hors norme est montré du doigt et considéré comme un problème.
À la maison, les femmes de sa famille lui font subir une pression étouffante. Sur les bancs de son école pour riches Blancs de l’Upper East Side ou dans le Harlem tumultueux des années 1990, Malaya Clondon doit supporter les discriminations physiques et sociales.
La petite fille grandit au rythme du hip-hop sans parvenir à satisfaire la faim qui la tenaille. Il lui faut apprendre à nommer ses désirs et à défier les injonctions d’une féminité qui n’a pas été pensée pour elle. Big Girl est le roman de sa victoire.
« L’auteure nous brosse un tableau réaliste, à la fois brutal et profondément humain […] un très beau récit sur la difficulté de trouver sa place et son identité en tant que femme, noire et obèse. Lumineux. À découvrir ! » (Margot – Libraire)
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Note de l’équipe éditoriale : certaines chroniques ont été éditées et ajustées pour la fluidité de l’article.

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